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samedi 16 juillet 2011

SOMALIE: LA FAMINE À SON PAROXYSME

En Somalie, une sécheresse d’ampleur extraordinaire cause une famine dévastatrice, le pire désastre humanitaire actuel, selon les ONG.

A croire que la région est maudite. Une fois de plus, la corne de l’Afrique est le théâtre d’un désastre humanitaire. La sécheresse, la crise des prix alimentaires, l’augmentation de la population, la chute des ressources naturelles et une situation politique instable: tels sont les facteurs du drame qui se joue en ce moment en Somalie, où plusieurs milliers de personnes fuient chaque jour une terre dévastée, selon le «Los Angeles Times». Réfugiés en Ethiopie ou au Kenya pour la plupart, ces malheureux ne trouvent à l’arrivée que la faim et la mort.

La Somalie, déjà tristement célèbre pour la crise humanitaire des années 1990, présente en ce moment la pire situation humanitaire actuelle. «Cette région est le théâtre de crises récurrentes. Mais celle qui sévit aujourd’hui fait partie des pires de ces dernières décennies», explique dans un communiqué Robert McCarthy, le conseiller régional de l’Unicef pour l’urgence, en Afrique de l’Est et du Sud. Deux saisons de faibles pluies ont contribué à engendrer la sécheresse la plus importante depuis soixante ans.

DES ONG FORCÉES
À PAYER UNE TAXE

Toute tentative d’acheminer de l’aide humanitaire dans la région est rendue considérablement plus difficile en raison de la présence de nombreux «chabab», ces militants extrémistes proches d’Al-Qaïda. Il y a une semaine, cette faction a annoncé qu’elle acceptait désormais la présence d’organisations humanitaires étrangères. En 2010, ce sont pourtant ces mêmes militants qui avaient banni le programme alimentaire mondial et d’autres organisations, au motif que leur présence entraînait l’effondrement des prix, rappelle la revue américaine «The Atlantic». Et avant cela, les «shabaab» imposaient aux organisations humanitaires le paiement d'une taxe de 20 000 dollars tous les six mois.

S’il est impossible de savoir exactement quelle quantité d’aide parviendra effectivement à la population et dans quelle mesure les ONG pourront travailler correctement, l'Unicef a annoncé vendredi être parvenue à acheminer cinq tonnes de nourriture et d'équipements à Baidoa, une ville du sud de la Somalie. Médecins Sans Frontières, de son côté, se veut optimiste. «Nous avons réussi à maintenir nos programmes dans les zones contrôlées par Al-Chabab, mais les restrictions portées sur l'approvisionnement et le personnel d'assistance nous ont empêchés jusqu'ici d'accroître nos opérations. Nous espérons que la déclaration d'Al-Chabab conduise à une levée de ces restrictions», a expliqué dans un communiqué Joe Belliveau, responsable opérationnel de MSF.

Ces avancées ne résolvent pas le problème, car des blocages politiques demeurent. Les Etats-Unis, par exemple, ne veulent pas que leur aide financière tombe entre les mains d’un de leurs ennemis les plus virulents. Or, sur le terrain, il semble compliqué de garantir que les alliés d’Al-Qaïda ne retireront aucun bénéfice des millions de dollars américains. Paradoxalement, depuis quelques jours, le principal souci des réfugiés est la pluie, qui tombe à torrents sur la capitale, Mogadiscio. Selon la BBC, ils ne peuvent se protéger de l’eau froide. Une calamité supplémentaire, alors que la famine favorise déjà la propagation de toutes sortes de maladies dans toute la région.

Source : Paris match

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