Libye : Saif al Islam, dauphin de Kadhafi, voudrait se rendre.

Saif al Islam Kadhafi, le fils du dictateur mort la semaine dernière, et l'ancien chef des services de renseignements du régime déchu, Abdoullah al Senoussi, proposeraient de se rendre à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé, mercredi, un haut responsable militaire du Conseil national
En fuite depuis la prise de Tripoli fin août, ils auraient conclu qu'ils n'étaient plus en sécurité en Libye et qu'ils ne le seraient pas, non plus, en Algérie ou au Niger, pays frontaliers où les proches de Kadhafi se trouvent déjà. D'après cette source, le Niger réclamait une trop forte somme d'argent aux deux fugitifs.

Mais cette information émanant de sources proches des services de renseignements n'est pas confirmée par la CPI. «Nous n'avons pour le moment aucune confirmation. Nous tentons d'entrer en contact avec le CNT pour plus d'information», a déclaré le porte-parole du tribunal international, Fadi el Abdallah. Mais si c'est le cas, le Niger doit coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) en vue de l'arrestation de Saif al Islam et Abdoullah al Senoussi, a précisé la Cour.

«Le Niger a sans aucun doute l'obligation de coopérer, étant donné qu'il est un Etat partie au Statut de Rome», le traité fondateur de la CPI, a déclaré à l'AFP Fadi El Abdallah, un porte-parole de la Cour. Le fils du guide défunt, longtemps présenté comme son dauphin présomptif, est visé par un mandat d'arrestation international, tout comme Abdoullah al Senoussi, et Mouammar Kadhafi tué jeudi dernier à Syrte.

Des mercenaires tenteraient de l'exfiltrer

Saïf al Islam a quitté précipitamment la ville de Bani Walid, un des derniers bastions kadhafistes tombés aux mains des rebelles, la semaine dernière, et il se trouverait depuis dans le Sud-Libyen, aux confins du Niger.

D'après la presse sud-africaine, un groupe de mercenaires se trouve toujours en Libye et tente d'exfiltrer Saïf al-Islam. Un autre journal sud-africain de langue Afrikaans, Rapport, citant des sources non identifiées, avait annoncé dimanche que 19 mercenaires d'Afrique du sud avaient été recrutés par une ou des sociétés sud-africaines liées à Kadhafi, pour participer à la protection du colonel et de ses proches. Beeld rapporte jeudi que des avions sont positionnés à Johannesburg et à Sharjah, dans les Emirats arabes, pour aller rechercher les mercenaires - et éventuellement Saïf al-Islam - dès que la situation le permettra.

 Source:  LeParisien