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jeudi 29 décembre 2011

Attaques sur Internet

À l’écran, un message soudain invitant l’internaute à régler une amende pour débloquer son ordinateur. Avec le logo officiel de la gendarmerie nationale. Attention, virus !

Les armoiries de la République française et le logo officiel de la gendarmerie nationale sont bien conformes à la réalité. Mais ils sont depuis la mi-décembre détournés et exploités sur le plan national dans le cadre d’une tentative d’escroquerie sur Internet.

Les messages d’alerte proviennent de la France entière. De Remiremont, dans les Vosges, où un particulier naviguait sur un célèbre réseau social ; de Tannay, dans la Nièvre, où le maire a constaté la contamination de deux ordinateurs communaux ; de Vesoul, en Haute-Saône, où le PC du gestionnaire d’un lycée agricole a été bloqué ; du Gard, de l’Ain ou encore de Bar-le-Duc, mercredi, où l’hypermarché Auchan a observé la présence du virus sur l’un de ses postes…

La contagion semble bien s’installer à l’échelle nationale. « On a déjà eu une dizaine d’appels à la gendarmerie mais pas une seule plainte », confirme le capitaine Cécile Vincent, officier adjoint de renseignement au groupement de gendarmerie départemental de la Meuse.

L’attaque se matérialise sous la forme d’une bannière publicitaire qui apparaît visiblement à la lecture d’un flux vidéo. Selon certaines victimes, plusieurs fenêtres vierges se superposent, seule la dernière refusant de se fermer en véhiculant le message parasitaire, lequel contient un programme qui s’exécute dans le navigateur. L’ordinateur contaminé, le système devient inutilisable.

La fenêtre qui s’affiche, avec le logo de la gendarmerie, avise que l’ordinateur « a été bloqué pour violation de la loi française. » Quatre lignes de présumées infractions sont alors listées sur la diffusion de « matériels pornographiques impliquant des mineurs », les spams et l’utilisation illégale de logiciels. Pas clair du tout et surtout très général.

Il est ensuite indiqué, dans un français très approximatif mêlant syntaxe sommaire et grossières fautes d’orthographe (alors là, méfiance absolue !), comment débloquer l’ordinateur : régler par voie électronique une amende comprise entre 100 € et 300 € selon les cas. À défaut, l’ordinateur sera confisqué et « votre cas sera soumis au tribunal. » Là encore très peu crédible.

Le phénomène est suivi de très près par la division de lutte contre la cybercriminalité, basée à Rosny-sous-Bois. « Si un internaute reçoit ce virus informatique, il ne doit surtout pas payer. Si le règlement a été effectué par mégarde, il faut immédiatement qu’il aille porter plainte, à la gendarmerie ou au commissariat », détaille le capitaine Vincent.

Dans le cas où l’ordinateur reste par malheur bloqué par cette infection, il est conseillé de redémarrer le système en utilisant un cédérom de décontamination. La plupart des sociétés commercialisant des logiciels antivirus diffusent d’ailleurs actuellement des informations permettant de faire face au problème. Il est également possible de se renseigner sur la page www.hadopi.fr/sites/default/files/page/pdf/Conseils_desinfection_Gendarmerie.pdf

De manière générale, il est fortement recommandé de tenir à jour son système d’exploitation en l’associant à un antivirus performant. Mais aussi de ne pas installer de logiciels dont l’origine est inconnue, notamment si le programme d’exécution est proposé via la visite d’un site Internet. Quel qu’il soit.

Nicolas GALMICHE

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